The Blackrider, nouvelle compagne de scène de Dominique A

Depuis quelques années, il m'arrivait sporadiquement de m'occuper des guitares de Dominique A: Pose d'un micro par-ci, réglage par-là, notre quotidien, que nous effectuons avec la même méticulosité pour tout le monde, mais qui prend obligatoirement une saveur particulière lorsqu'il interfère avec des gens qui animent le paysage culturel et musical national. Mais surtout dont l'attitude ne laisse rien transparaître de ce rôle: Discrétion, sourire, humilité, ce genre de personnage qui laisse derrière son passage un sentiment de paix lorsque d'autres parfois laissent des effluves de chaos. Etonnant. Pour ma part je connais particulièrement Dominique à travers les albums de Yann Tiersen que j'ai usés jusqu'à la toile, mais pour avoir eu l'occasion de le voir en concert, il fait partie des rares chanteurs français actuels qui font partie de mon quotidien. Le deuxième étant Jean-Louis Murat, dont j'ai du mal à admettre qu'il à quitté ce monde tellement sa présence musicale, médiatique et spirituelle est encore prégnante chez moi.

Mine de rien: Jean Louis Murat, Dominique A, même si pour le premier les relations furent plus compliquées et j'en prends ma part de responsabilité, c'est un peu une forme de reconnaissance qui fait bien plaisir , alors je ne vais pas m'en vanter trop longtemps, mais je ne peux pas laisser ça passer sans rien dire. Hasard ou machiavelique tournure de la matrice, je vois passer à l'instant une video de Dominique A reprenant une chanson de Jean-Louis Murat. Je vous la joint à cet article. Franchement et sincèrement, si ma carrière devait s'arrêter plus tôt que prévu, c'est à dire avant d'avoir atteint tous mes objectifs, je crois qu'entre mes clients du quotidien, ceux que j'ai connu dans mes différentes vies géographiques et dont je garde encore des contacts au bout de 40 ans, les milliers de guitares ajustées, réparées ou sauvées, quelques centaines fabriquées, je pense que j'ai fait le taf, sans compromissions, parfois laborieusement, en louvoyant entre les sirènes, les hauts-fonds et les coups-bas. Ça va.